A la recherche du temps perdu

A la recherche du temps perdu – Marcel Proust 

 

001 : [—- I —- Combray] Longtemps, je me suis couché de bonne heure
002 : À Combray, tous les jours dès la fin de l’après-midi
003 : Ma seule consolation, quand je montais me coucher
004 : Pendant bien des années
005 : Mais le seul d’entre nous pour qui la venue de Swann
006 : Mais regrettant de s’être laissé aller à parler
007 : L’angoisse que je venais d’éprouver
008 : Maman passa cette nuit-là dans ma chambre
009 : C’est ainsi que, pendant longtemps
010 : Combray de loin, à dix lieues à la ronde
011 : La cousine de mon grand-père – ma grand’tante
012 : Je n’étais pas avec ma tante depuis cinq minutes
013 : Pendant que ma tante devisait ainsi avec Françoise
014 : L’abside de l’église de Combray
015 : En rentrant de la messe, nous rencontrions souvent M. Legrandin
016 : Enfin ma mère me disait
017 : Sur la table, il y avait la même assiette de massepains
018 : Aussi je n’entrais plus dans le cabinet de repos maintenant fermé
019 : Cette obscure fraîcheur de ma chambre
020 : Quelquefois j’étais tiré de ma lecture
021 : J’avais entendu parler de Bergotte
022 : Un jour, ayant rencontré dans un livre de Bergotte
023 : Tandis que je lisais au jardin
024 : Le curé avait tellement fatigué ma tante
025 : Quand je dis qu’en dehors d’événements très rares
026 : Si la journée du samedi
027 : À cette heure où je descendais apprendre le menu
028 : Hélas ! nous devions définitivement changer d’opinion sur Legrandin
029 : Je dînai avec Legrandin sur sa terrasse
030 : Nous rentrions toujours de bonne heure de nos promenades
031 : Quand on voulait aller du côté de Méséglise
032 : La haie laissait voir à l’intérieur du parc
033 : Léonie, dit mon grand-père en rentrant
034 : Une fois dans les champs
035 : Comme la promenade du côté de Méséglise
036 : Mes promenades de cet automne-là
037 : C’est peut-être d’une impression ressentie aussi auprès de Montjouvain
038 : S’il était assez simple d’aller du côté de Méséglise
039 : Je m’amusais à regarder les carafes que les gamins mettaient dans la Vivonne
040 : Un jour ma mère me dit : Puisque tu parles toujours de Mme de Guermantes
041 : Combien depuis ce jour, dans mes promenades du côté de Guermantes
042 : Pendant toute la journée, dans ces promenades, j’avais pu rêver au plaisir
043 : C’est ainsi que je restais souvent jusqu’au matin à songer au temps de Combray
044 : [– Un amour de Swann –] Pour faire partie du « petit noyau », du « petit groupe », du « petit clan » des Verdurin
045 : Certes le « petit noyau » n’avait aucun rapport avec la société où fréquentait Swann
046 : Mais tandis que chacune de ces liaisons, ou chacun de ces flirts
047 : Mon grand-père avait précisément connu
048 : En disant aux Verdurin que Swann était très « smart »
049 : L’année précédente, dans une soirée, il avait entendu une œuvre musicale exécutée au piano et au violon
050 : Aussi quand le pianiste eut fini, Swann s’approcha-t-il de lui
051 : Si l’on n’avait pas arrangé une partie au dehors, c’est chez les Verdurin
052 : Mais il n’entrait jamais chez elle
053 : Une seconde visite qu’il lui fit eut plus d’importance
054 : Rien qu’en approchant de chez les Verdurin
055 : Sur le palier, Swann avait été rejoint par le maître d’hôtel
056 : Il monta avec elle dans la voiture
057 : Maintenant, tous les soirs, quand il l’avait ramenée chez elle
058 : Chaque baiser appelle un autre baiser
059 : Et en effet, elle trouvait Swann, intellectuellement, inférieur à ce qu’elle aurait cru
060 : Comme tout ce qui environnait Odette
061 : Il y avait, à ce dîner, en dehors des habitués, un professeur de la Sorbonne, Brichot
062 : Mme Cottard, qui était modeste et parlait peu
063 : Saniette qui, depuis qu’il avait rendu précipitamment au maître d’hôtel son assiette
064 : En réalité il n’y avait pas un fidèle qui ne fût plus malveillant que Swann
065 : Le soir, quand il ne restait pas chez lui à attendre l’heure de retrouver Odette chez les Verdurin
066 : Un soir où Swann avait accepté de dîner avec les Verdurin
067 : Il ne lui parla pas de cette mésaventure
068 : Quand il voulut dire adieu à Odette pour rentrer
069 : Un mois après le jour où il avait lu la lettre adressée par Odette à Forcheville
070 : Alors ce salon qui avait réuni Swann et Odette devint un obstacle à leurs rendez-vous
071 : Il avait eu un moment l’idée, pour pouvoir aller à Compiègne et à Pierrefonds
072 : Il est vrai qu’un jour Forcheville avait demandé à être ramené en même temps
073 : Après ces tranquilles soirées, les soupçons de Swann étaient calmés
074 : Ainsi, par le chimisme même de son mal, après qu’il avait fait de la jalousie avec son amour
075 : Certes l’étendue de cet amour, Swann n’en avait pas une conscience directe
076 : Mon oncle conseilla à Swann de rester un peu sans voir Odette
077 : Même quand il ne pouvait savoir où elle était allée, il lui aurait suffi pour calmer l’angoisse
078 : Il arrivait encore parfois, quand, ayant rencontré Swann, elle voyait s’approcher d’elle
079 : Le baron lui promit d’aller faire la visite qu’il désirait
080 : Swann s’était avancé, sur l’insistance de Mme de Saint-Euverte
081 : Le pianiste ayant terminé le morceau de Liszt et ayant commencé un prélude de Chopin
082 : Le pianiste qui avait à jouer deux morceaux de Chopin
083 : Swann, habitué quand il était auprès d’une femme avec qui il avait gardé des habitudes galantes
084 : Mais le concert recommença et Swann comprit qu’il ne pourrait pas s’en aller
085 : Il y a dans le violon
086 : Swann n’avait donc pas tort de croire que la phrase de la sonate existât réellement
087 : À partir de cette soirée, Swann comprit que le sentiment qu’Odette avait eu pour lui ne renaîtrait jamais
088 : Un jour il reçut une lettre anonyme, qui lui disait qu’Odette avait été la maîtresse d’innombrables hommes
089 : Un jour, étant dans la période de calme la plus longue
090 : Swann avait envisagé toutes les possibilités
091 : Ce second coup porté à Swann était plus atroce encore que le premier
092 : Une fois elle lui parla d’une visite que Forcheville lui avait faite
093 : Certains soirs elle redevenait tout d’un coup avec lui d’une gentillesse
094 : Le peintre ayant été malade, le docteur Cottard lui conseilla un voyage en mer
095 : Il se trompait. Il devait la revoir une fois encore
096 : [– Noms de pays : le nom –] Parmi les chambres dont j’évoquais le plus souvent l’image dans mes nuits d’insomnie
097 : Le nom de Parme, une des villes où je désirais le plus aller, depuis que j’avais lu la Chartreuse
098 : Mais je n’étais encore qu’en chemin vers le dernier degré de l’allégresse
099 : Le premier de ces jours – auxquels la neige, image des puissances qui pouvaient me priver de voir Gilberte
100 : J’avais toujours à portée de ma main un plan de Paris
101 : Les jours où Gilberte m’avait annoncé qu’elle ne devait pas venir aux Champs-Élysées
102 : Je rejoignis les bords du Lac
103 : [—- II —-] Ma mère, quand il fut question d’avoir pour la première fois M. de Norpois à dîner
104 : Le premier dîner que M. de Norpois fit à la maison
105 : Hélas ! cette première matinée fut une grande déception
106 : Enfin éclata mon premier sentiment d’admiration
107 : Mon père avait pour mon genre d’intelligence un mépris
108 : Quant à Vaugoubert, vous savez qu’il avait été fort attaqué pour sa politique de rapprochement avec la France
109 : Ce changement n’était peut-être pas aussi extraordinaire que le trouvait M. de Norpois
110 : Atterré par ce que M. de Norpois venait de me dire du fragment que je lui avais soumis
111 : Ma mère ne parut pas très satisfaite que mon père ne songeât plus pour moi à la « carrière »
112 : Quand vint le 1er janvier, je fis d’abord des visites de famille avec maman
113 : Peut-être aussi cette activité de tous les sens à la fois
114 : Mes suffocations ayant persisté
115 : Bien plus, les goûters eux-mêmes que Gilberte offrait à ses amies
116 : Quand Mme Swann était retournée auprès de ses visites
117 : La faculté de dire de telles choses, de les dire sincèrement, Swann l’avait acquise chez la duchesse
118 : Ces dispositions nouvelles du kaléidoscope
119 : Ce ne fut pas seulement à ces goûters
120 : Au reste, le plus souvent, nous ne restions pas à la maison
121 : Pendant ces minutes où Gilberte, partie se préparer
122 : Au Jardin d’Acclimatation, que j’étais fier
123 : Swann ne tenait plus en place
124 : Aussi – de même que la diction de Bergotte eût sans doute charmé
125 : Si, pourtant, malgré tant de correspondances que je perçus dans la suite entre l’écrivain et l’homme
126 : Cependant Gilberte qu’on avait déjà priée deux fois d’aller se préparer pour sortir
127 : Mon Dieu, mais comme votre présence élève le niveau de la conversation
128 : La malveillance avec laquelle Bergotte parlait ainsi à un étranger d’amis
129 : Cette Rachel, que j’aperçus sans qu’elle me vît
130 : La dernière fois que je vins voir Gilberte, il pleuvait
131 : À cette acceptation, je finis pourtant par arriver
132 : Dès la fin d’octobre Odette rentrait le plus régulièrement qu’elle pouvait pour le thé
133 : Comme Odette n’allait pas tarder à le faire, Mme Verdurin se proposait bien le « monde » comme objectif
134 : Et moi aussi, il fallait que je rentrasse, avant d’avoir goûté à ces plaisirs de l’hiver
135 : Cependant, comme presque chaque fois que j’allais la voir, Mme Swann
136 : Dans la confusion du salon
137 : Par association, ce souvenir en ramena un autre dans ma mémoire
138 : Dès son arrivée, je saluais Mme Swann
139 : J’étais arrivé à une presque complète indifférence à l’égard de Gilberte
140 : Ma grand’mère concevait naturellement notre départ d’une façon
141 : Ma mère, voyant que j’avais peine à contenir mes larmes
142 : Les levers de soleil sont un accompagnement des longs voyages en chemin de fer
143 : Ce que j’ai vu jusqu’ici c’était des photographies de cette église
144 : Il n’est peut-être rien qui donne plus l’impression de la réalité de ce qui nous est extérieur
145 : Quand Swann m’avait dit à Paris
146 : J’avais beau avoir appris que les jeunes gens qui montaient tous les jours à cheval
147 : M. de Stermaria n’était pas ce jour-là à Balbec
148 : Comme un coiffeur voyant un officier qu’il sert
149 : Or, en sortant du concert, comme, en reprenant le chemin qui va vers l’hôtel
150 : Nous fûmes étonnés, ma grand’mère et moi, de voir combien elle était plus « libérale »
151 : Comme je quittais l’église, je vis devant le vieux pont des filles du village
152 : Nous apercevions déjà l’hôtel, ses lumières si hostiles le premier soir
153 : Une après-midi de grande chaleur j’étais dans la salle à manger de l’hôtel
154 : En revanche par moment ma pensée démêlait en Saint-Loup
155 : Et puis chaque vice, comme chaque profession, exige et développe un savoir spécial
156 : Saint-Loup me parla de la jeunesse, depuis longtemps passée, de son oncle
157 : Je reconnaissais maintenant dans le regard dur qui m’avait fait retourner tout à l’heure près du casino
158 : Cependant ma grand’mère m’avait fait signe de monter me coucher
159 : Un certain nombre d’autres infimes indices achevaient de lui donner aux yeux du cousinage une prétendue distinction
160 : J’allai voir Bloch à la suite de ce dîner
161 : Ce jour-là, comme les précédents, Saint-Loup avait été obligé d’aller à Doncières
162 : Si nous pensions que les yeux d’une telle fille ne sont qu’une brillante rondelle de mica
163 : Je ne sais pourquoi je me dis dès le premier jour que le nom de Simonet devait être celui d’une des jeunes filles
164 : J’entendais le grondement de mes nerfs
165 : Je ne connaissais aucune des femmes qui étaient à Rivebelle
166 : Célèbre, Elstir ne l’était peut-être pas encore à cette époque
167 : À partir de cet après-midi-là, moi
168 : Parfois à ma fenêtre, dans l’hôtel de Balbec, le matin quand Françoise
169 : Mon hésitation entre les diverses jeunes filles de la petite bande
170 : Le rebord de la fenêtre fut bientôt rose
171 : Le soir tombait ; il fallut revenir ; je ramenais Elstir vers sa villa, quand tout d’un coup
172 : C’est dans ces pensées silencieusement ruminées à côté d’Elstir
173 : Si l’incarnation de nous-même en ce qui nous semblait le plus différent
174 : Pensant que si je connaissais leurs amis j’aurais plus d’occasions de voir ces jeunes filles
175 : Je rentrai à l’hôtel, ma grand’mère n’y était pas
176 : Autrefois j’eusse préféré que cette promenade eût lieu par le mauvais temps
177 : Étendu sur la falaise
178 : Les yeux d’Albertine n’avaient cessé d’étinceler pendant qu’elle faisait cette lecture
179 : Étourdi de chagrin, je lâchai la ficelle
180 : Je voyais de côté les joues d’Albertine qui souvent paraissaient pâles
181 : Plaisant plus qu’elle ne voulait et n’ayant pas besoin de claironner ses succès, Albertine
182 : Puis les concerts finirent, le mauvais temps arriva, mes amies quittèrent Balbec
183 : [—- III —-] Le pépiement matinal des oiseaux semblait insipide à Françoise
184 : Dans la maison que nous étions venus habiter, la grande dame du fond de la cour était une duchesse
185 : Malgré l’air de morgue de leur maître d’hôtel
186 : Mon père avait au ministère un ami
187 : Cependant mes regards furent détournés de la baignoire de la princesse de Guermantes
188 : Au moment où cette seconde pièce commença
189 : Maintenant tous les matins, bien avant l’heure où elle sortait
190 : Je n’aurais pas senti moi-même que Mme de Guermantes était excédée
191 : Saint-Loup arriva, remuant dans tous les sens, laissant voler son monocle
192 : Ah ! Robert, qu’on est bien chez vous
193 : Si je voulais sortir ou rentrer sans prendre l’ascenseur ni être vu dans le grand escalier
194 : Mais un peu plus tard j’allai souvent voir le régiment faire du service en campagne
195 : Et précisément à l’hôtel où j’avais rendez-vous avec Saint-Loup et ses amis
196 : Je me plaisais surtout à causer avec ce jeune homme
197 : Ces théories de Saint-Loup me rendaient heureux
198 : Je n’arrivais pas tous les soirs au restaurant de Saint-Loup dans les mêmes dispositions
199 : Tous les amis de Robert me dirent qu’aussi longtemps que je resterais à Doncières
200 : Un matin, Saint-Loup m’avoua, qu’il avait écrit à ma grand’mère
201 : À ma demande d’aller voir les Elstirs de Mme de Guermantes
202 : Mon père nous avait raconté qu’il savait maintenant par A. J. où allait M. de Noirpois
203 : Ayant quitté Paris où, malgré le printemps commençant
204 : J’aurais aimé que nous puissions, toi et moi, attendre ensemble
205 : À ce moment on vint dire à Aimé qu’un monsieur
206 : Un numéro du programme me fut extrêmement pénible
207 : À ce moment, je vis Saint-Loup lever son bras
208 : Puis le talent n’est pas un appendice postiche qu’on ajoute artificiellement
209 : Mon Dieu, les ministres, mon cher monsieur
210 : « Bonjour Alix », dit Mme de Villeparisis
211 : Le visiteur importun entra, marchant droit vers Mme de Villeparisis
212 : L’excellent écrivain G… entra ; il venait faire à Mme de Villeparisis une visite
213 : Un regard du baron de Guermantes
214 : Bloch s’était montré enchanté de l’idée de connaître M. de Norpois
215 : J’ai entendu que vous refusiez l’amie de Robert, dit Mme de Guermantes à sa tante
216 : Mais si, c’est très mystérieux, l’amour, reprit la duchesse
217 : M. de Norpois leva les yeux au ciel
218 : Je vous trouve tous aussi assommants les uns que les autres avec cette affaire, dit la duchesse
219 : Bloch ne put arriver à le faire parler de la question de la culpabilité de Dreyfus
220 : Comme Bloch s’approchait d’elle pour lui dire au revoir
221 : Ils causèrent un instant ensemble et sans doute de moi
222 : C’est ainsi que le prince de Faffenheim avait été amené à venir voir Mme de Villeparisis
223 : J’ai raconté bien auparavant ma stupéfaction qu’un ami de mon père comme était M. de Norpois
224 : Qui sait ? peut-être en voyant que j’agis ainsi reconnaîtra-t-elle ses torts
225 : M. de Charlus s’interrompit pour me poser des questions sur Bloch
226 : Pour ma part, à peine rentré à la maison, j’y retrouvai le pendant de la conversation
227 : Ta grand’mère pourrait peut-être aller s’asseoir
228 : La « marquise » reprit un ton plus doux
229 : Maladie de ma grand’mère – Nous retraversâmes l’avenue Gabriel
230 : il semblait, de même que la méchanceté aime à exagérer les souffrances des autres
231 : Dans un de ces moments où, selon l’expression populaire, on ne sait plus à quel saint se vouer
232 : Le sixième jour, maman, pour obéir aux prières de grand’mère
233 : Quelques jours plus tard, comme je dormais, ma mère vint m’appeler au milieu de la nuit
234 : Depuis plusieurs nuits mon père, mon grand-père, un de nos cousins veillaient
235 : Depuis le matin on avait allumé le nouveau calorifère à eau
236 : Tout cela est tiré du trésor social. Mais justement le milieu d’Albertine
237 : Si vraiment vous permettez que je vous embrasse
238 : Albertine m’avait tant retardé que la comédie venait de finir quand j’arrivai chez Mme de Villeparisis
239 : Cependant je dois dire qu’une surprise d’un genre opposé allait suivre
240 : Albertine me parlait peu, car elle sentait que j’étais préoccupé
241 : J’ai dit (et précisément c’était, à Balbec, Robert de Saint-Loup
242 : Car, le soir du brouillard, les nobles du café qui devaient être plus tard les pères de ces jeunes intellectuels
243 : Cependant je regardais Robert et je songeais à ceci
244 : La duchesse ne m’ayant pas parlé de son mari
245 : Comme le duc se gênait fort peu avec ses invités
246 : Ensuite je demandai au duc de me présenter au prince d’Agrigente
247 : Le même génie de la famille présentait à Mme de Guermantes la situation des duchesses
248 : Un certain nombre de réalités bonnes ou mauvaises
249 : Quand le salon devenait trop plein, la dame d’honneur chargée du service d’ordre
250 : Ainsi grâce, une fois, à Taquin le Superbe, une autre fois à un autre mot
251 : M. de Guermantes, à cette époque de sa vie, avait, au grand scandale des Courvoisier
252 : Cependant, en se mettant à table, la princesse de Parme
253 : À tant de raisons de déployer son originalité locale, les écrivains préférés de Mme de Guermantes
254 : Malgré l’extrême fatigue qu’elle commençait à éprouver, la princesse était ravie
255 : Puisque nous parlions de votre famille, Oriane, dit la princesse
256 : La commode sur laquelle la plante est posée est splendide aussi, c’est Empire
257 : Après avoir gravi les hauteurs inaccessibles du nom de Guermantes
258 : Dans les familles bourgeoises on voit parfois naître des jalousies
259 : À plusieurs reprises déjà j’avais voulu me retirer
260 : Pour toutes ces raisons, les causeries avec la duchesse
261 : Si vous voulez me dire, monsieur, qui m’a perfidement calomnié, dis-je à M. de Charlus
262 : Mais enfin je ne puis vous donner d’éclaircissements sur tout cela
263 : Ce fut le duc seul qui me reçut dans sa bibliothèque
264 : Je n’avais pas vu Swann depuis très longtemps
265 : S’il y avait tout le temps des querelles et si on restait peu chez la duchesse
266 : [—- IV —-] Sodome et Gomorrhe – Première apparition des hommes-femmes
267 : J’avais perdu de vue le bourdon, je ne savais pas s’il était l’insecte qu’il fallait à l’orchidée
268 : Dès le début de cette scène, une révolution, pour mes yeux dessillés, s’était opérée en M. de Charlus
269 : Pour les uns, ceux qui ont eu l’enfance la plus timide sans doute
270 : Au reste j’exagérais beaucoup alors, devant cette révélation première
271 : Comme je n’étais pas pressé d’arriver à cette soirée des Guermantes
272 : Je fus à ce moment arrêté par un homme assez vulgaire, le professeur E
273 : La distance qui me séparait de l’entrée des jardins
274 : Tellement distrait dans le monde que je n’appris que le surlendemain, par les journaux
275 : On ne cessa de trouver à ce salut toutes les qualités
276 : On vit passer une duchesse fort noire, que sa laideur et sa bêtise, et certains écarts de conduite, avaient exilée
277 : J’avais grande envie de savoir ce qui s’était exactement passé entre le Prince et Swann
278 : J’allais traverser le fumoir et parler à Swann
279 : Comme ces deux jeunes gens ont un air étrange !
280 : Nous allâmes nous asseoir, mais, avant de s’éloigner du groupe
281 : Quand Swann fut parti, je retournai dans le grand salon où se trouvait cette princesse de Guermantes
282 : Je revois toute cette sortie
283 : Ces pittoresques études de géographie linguistique
284 : Je fis semblant d’être contraint d’écrire. « À qui écriviez-vous ? me dit Albertine
285 : Certes, le petit clan des Verdurin avait actuellement un intérêt autrement vivant
286 : Les intermittences du coeur – Ma seconde arrivée à Balbec
287 : Quant à l’oubli de ma grand’mère où j’avais vécu jusqu’ici
288 : Sur la carte qu’on me remit, Mme de Cambremer avait griffonné
289 : Maman, qui avait rencontré Albertine, avait insisté pour que je la visse
290 : Chapitre deuxième – Les mystères d’Albertine
291 : Avec l’orgueil démocratique qui le caractérisait
292 : Quelques jours après, à Balbec, comme nous étions dans la salle de danse du Casino
293 : Le Sidaner était l’artiste élu par l’ami des Cambremer
294 : Oh ! elles s’envolent, s’écria Albertine en me montrant les mouettes
295 : Sur un signe de sa belle-fille, Mme de Cambremer
296 : Comme si Albertine avait dû avoir de la peine à croire ce que je lui disais
297 : Non seulement les jeunes filles étaient peu nombreuses
298 : je montais au contraire dans la chambre de deux sœurs
299 : Nous étions, Albertine et moi, devant la station Balbec du petit train d’intérêt local
300 : Tout en causant avec lui, mais brièvement, à cause de son train, je regardais le wagon d’Albertine
301 : Pendant les premières secondes où le petit groupe se fut engouffré dans le wagon
302 : Cottard disait beaucoup plus souvent : Je le verrai mercredi chez les Verdurin
303 : C’est en silence et sans plaisanteries de mauvais goût qu’ils se préparaient au jour fatal
304 : Oubliant qu’elle tenait à son « coin », Mme Sherbatoff
305 : Le sculpteur fut très étonné d’apprendre que les Verdurin consentaient à recevoir M. de Charlus
306 : Je venais de transmettre à Mme Verdurin le message dont m’avait chargé Morel
307 : Enfin, un jardin de curé commençait à remplacer devant le château
308 : Un philosophe qui n’était pas assez moderne pour elle, Leibnitz
309 : Saniette voyait avec joie la conversation prendre un tour si animé
310 : Vous comprenez que je ne regrette pas Elstir, me dit Mme Verdurin
311 : Je ne saurais dire aujourd’hui comment Mme Verdurin était habillée
312 : Est-ce que vous comptez rester longtemps sur la côte ?
313 : Des rafraîchissements étaient servis sur une table
314 : On distinguait à peine la mer par les fenêtres de droite
315 : Chapitre troisième – Tristesses de M. de Charlus
316 : Quand j’avais croisé M. de Charlus
317 : Arrivée au bas de la route de la Corniche, l’auto monta d’un seul trait
318 : Il peut sembler que mon amour pour les féeriques voyages en chemin de fer
319 : Quand Albertine trouvait plus sage de rester à Saint-Jean de la Haise pour peindre
320 : Après le dîner l’auto ramenait Albertine
321 : Pour revenir au mécanicien, il demanda non seulement à Morel
322 : Il faisait déjà nuit quand nous montions dans l’omnibus ou la voiture
323 : Albertine ne pouvait le gêner, car elle était toujours avec les dames, par grâce de jeune fille
324 : Quand M. de Charlus ne parlait pas de son admiration pour la beauté de Morel
325 : Quand, pour une raison quelconque, on introduit une fois pour toutes un changement
326 : Si M. de Charlus, en jetant sur le papier cette lettre, avait paru en proie au démon
327 : Cottard arriva enfin, quoique mis très en retard
328 : Cependant le soir où Morel devait être absent était arrivé
329 : Les relations des Cambremer ne tardèrent pas à être moins parfaites avec Mme Verdurin
330 : Le jour du dîner venu, on attendait dans le grand salon de Féterne
331 : Il suffit, de la sorte, qu’accidentellement, absurdement, un incident
332 : Chapitre quatrième – Brusque revirement vers Albertine
333 : Peu à peu le ciel éteint s’allumait
334 : Deux ou trois fois, pendant un instant, j’eus l’idée que le monde
335 : [—- V —- La Prisonnière] Vie en commun avec Albertine – Dès le matin
336 : Malgré tout et même en dehors de la question des convenances
337 : Sans me sentir le moins du monde amoureux d’Albertine
338 : Françoise venait allumer le feu
339 : Mais déjà la journée finissait et j’étais envahi par la désolation du soir
340 : Bien souvent, par exemple, ce n’était pas pour donner le change
341 : Charlie avait d’autant moins écouté ces éloges
342 : Ainsi, à la fin de son séjour à Balbec
343 : Dès que la jalousie est découverte, elle est considérée par celle qui en est l’objet
344 : Albertine n’avait-elle pas été, devant l’Hôtel, comme une grande actrice de la plage en feu, excitant
345 : Mais ce plaisir de la voir dormir, et qui était aussi doux que la sentir vivre
346 : J’avais promis à Albertine que, si je ne sortais pas avec elle, je me mettrais au travail
347 : Ce soir-là, le projet qu’Albertine avait formé
348 : D’ailleurs, Albertine m’effrayait en me disant que j’avais raison
349 : La souffrance dans l’amour cesse par instants, mais pour reprendre d’une façon différente
350 : Je ne trouvais nullement répréhensible, ce soir
351 : Le lendemain de cette soirée où Albertine m’avait dit qu’elle irait peut-être
352 : Dans ces divers sommeils, comme en musique encore
353 : J’étais, en tous cas, bien content qu’Andrée accompagnât Albertine
354 : Je me mis à lire la lettre de maman
355 : N’importe, cela revenait au même. Il fallait à tout prix éviter qu’au Trocadéro
356 : D’abord il fallait être certain que Léa allât vraiment au Trocadéro
357 : Mais malgré la richesse de ces œuvres où la contemplation de la nature
358 : J’avais à peine le temps d’apercevoir
359 : Parfois, dans les heures où elle m’était le plus indifférente
360 : Pour lui faire paraître sa chaîne plus légère
361 : Je devinai longtemps après que j’avais faussement accusé les journaux d’inexactitude
362 : La mort de Swann m’avait à l’époque bouleversé. La mort de Swann!
363 : C’est comme ça, Brichot, que vous vous promenez la nuit avec un beau jeune homme
364 : Oui, elle sait se vêtir ou plus exactement s’habiller, reprit M. de Charlus au sujet d’Albertine
365 : Mais il est temps de rattraper le baron qui s’avance, avec Brichot et moi
366 : Si nous n’avions que des membres, comme les jambes et les bras, la vie serait supportable
367 : Ces exclusions de M. de Charlus n’étaient pas toujours fondées sur des ressentiments de toqué
368 : Mme Verdurin attendait donc les invitées du baron avec une certaine émotion
369 : Ce qui perdit M. de Charlus ce soir-là fut la mauvaise éducation
370 : Vinteuil était mort depuis nombre d’années
371 : Cependant le septuor, qui avait recommencé, avançait vers sa fin
372 : Pour cette fête-ci, les éléments impurs qui s’y conjuguaient
373 : Les autres invitées de M. de Charlus s’en allèrent assez rapidement
374 : Or, comme je sortais du salon appelé salle de théâtre
375 : J’avais été frappé en apprenant que le nom de Villeparisis était faux
376 : Je vis que M. de Charlus allait nous dire de quelle façon ce genre de mœurs
377 : Déjà, dans l’esprit rusé de Morel, avait germé une combinaison
378 : Ainsi, M. de Charlus – pour anticiper sur les jours qui suivirent cette soirée
379 : On pouvait croire, avec le caractère terrible de M. de Charlus
380 : Albertine ne m’avait jamais dit qu’elle me soupçonnât d’être jaloux d’elle
381 : Pendant qu’elle me parlait, se poursuivait en moi
382 : Cette crainte vague, éprouvée par moi chez les Verdurin, qu’Albertine me quittât
383 : Il n’y eut qu’un moment où j’eus pour elle une espèce de haine qui ne fit qu’aviver mon besoin de la retenir
384 : Ce matin-là, pendant qu’Albertine dormait et que j’essayais de deviner ce qui était caché en elle
385 : Tout avait péri de ce temps, mais tout renaissait
386 : Les phrases de Vinteuil me firent penser à la petite phrase et je dis à Albertine
387 : Par instants, dans les yeux d’Albertine, dans la brusque inflammation de son teint
388 : Enfin, du moins, Andrée allait partir
389 : Je savais bien qu’elle ne pouvait me quitter sans me prévenir
390 : Nous nous arrêtâmes dans une grande pâtisserie
391 : [—- VI —-] Albertine disparue – Le chagrin et l’oubli – Mademoiselle Albertine est partie !
392 : Certes, ce coup physique au cœur que donne une telle séparation
393 : Devant la porte d’Albertine, je trouvai une petite file pauvre
394 : Saint-Loup que je savais à Paris avait été mandé par moi à l’instant même
395 : Saint-Loup devait être à peine dans le train que je me croisai dans mon antichambre avec Bloch
396 : Puis la concurrence des autres formes de la vie rejeta dans l’ombre cette nouvelle douleur
397 : J’écrivis à Albertine
398 : En faisant la chambre d’Albertine, Françoise, curieuse, ouvrit le tiroir
399 : La lettre d’Albertine n’avançait en rien les choses
400 : Pour que la mort d’Albertine eût pu supprimer mes souffrances
401 : D’ailleurs au souvenir des heures même purement naturelles s’ajouterait
402 : Ce qui remplissait mon cœur maintenant était, au lieu de haineux soupçons, le souvenir attendri
403 : Comme elle accourait vite me voir, à Balbec, quand je la faisais chercher
404 : Ma séparation d’avec Albertine, le jour où Françoise m’avait dit : « Mademoiselle Albertine est partie »
405 : Je n’avais pas encore reçu de nouvelles d’Aimé qui pourtant devait être arrivé à Balbec
406 : Aimé alla loger à côté de la villa de Mme Bontemps ; il fit la connaissance d’une femme de chambre
407 : Ce qui vint à mon secours contre cette image de la blanchisseuse
408 : Si encore ce retrait en moi des différents souvenirs d’Albertine
409 : Mais la lecture des journaux m’en était odieuse, et de plus elle n’était pas inoffensive
410 : Les romanciers prétendent souvent, dans une introduction, qu’en voyageant dans un pays
411 : Je ramenais avec moi les filles qui m’eussent le moins plu, je lissais des bandeaux à la vierge
412 : Mademoiselle de Forcheville – Ce n’était pas que je n’aimasse encore Albertine
413 : Un instant avant que Françoise m’apportât la dépêche
414 : Après le déjeuner, quand j’allai chez Mme de Guermantes, ce fut moins pour Mlle d’Éporcheville
415 : La duchesse finissait d’ailleurs par éprouver de sa persévérance poursuivie
416 : Quand M. de Guermantes eut terminé la lecture de mon article
417 : Nous étions dans ma chambre pour une autre raison encore
418 : En ce qui concerne le jeune sportif, neveu des Verdurin
419 : Quand Andrée fut partie, l’heure du dîner était arrivée
420 : Je lui montrai le papier : « Je n’ai aucun remords
421 : Séjour à Venise – Ma mère m’avait emmené passer quelques semaines à Venise
422 : Plusieurs des palais du Grand Canal étaient transformés en hôtels
423 : Parfois, au crépuscule, en rentrant à l’hôtel je sentais que l’Albertine d’autrefois, invisible à moi-même
424 : Après le déjeuner, quand je n’allais pas errer seul dans Venise
425 : Le soir, je sortais seul, au milieu de la ville enchantée
426 : Nouvel aspect de Robert de Saint-Loup – Oh ! c’est inouï, me dit ma mère
427 : Dans la maison de femmes – où on procurait de plus en plus des hommes
428 : Ces deux mariages dont nous parlions déjà avec ma mère dans le train
429 : Une autre erreur encore que tout jeune lecteur peu au courant eût été porté à faire
430 : Je compris qu’une séparation avait failli se produire entre Robert et sa femme
431 : Dans une soirée où j’avais rencontré Robert avant que je ne partisse pour Combray
432 : Je n’aurais d’ailleurs pas à m’arrêter sur ce séjour que je fis du côté de Combray
433 : [—- VII —-] Le Temps Retrouvé – Tansonville – Toute la journée, dans cette demeure
434 : J’eus, du reste, l’occasion, pour anticiper un peu, puisque je suis encore à Tansonville
435 : Je ne voulus pas emprunter à Gilberte la Fille aux yeux d’Or
436 : Je m’arrêtai là, car je partais le lendemain
437 : Cette disposition-là, les pages de Goncourt que je lus me la firent regretter
438 : Le salon Sainte-Euverte était une étiquette défraîchie
439 : Tous ces téléphonages de Mme Verdurin
440 : Quarante-huit heures n’étaient pas passées que certains faits que j’appris
441 : Je parlai à Saint-Loup de son ami le directeur du Grand Hôtel de Balbec
442 : Ils n’étaient pas restés à Tansonville, d’ailleurs
443 : C’est ainsi qu’ayant voulu aller chez Mme Verdurin j’avais rencontré M. de Charlus
444 : Au temps où je croyais ce qu’on disait, j’aurais été tenté
445 : La guerre se prolongeait indéfiniment
446 : C’est comme au théâtre quand on dit
447 : Que cette parenthèse sur Mme de Forcheville m’autorise, tandis que je descends les boulevards
448 : Je pensai aussitôt à Combray et qu’autrefois j’aurais cru me diminuer
449 : Après le raid de l’avant-veille, où le ciel avait été plus mouvementé que la terre
450 : Mais il faut revenir en arrière. Je descends les boulevards à côté de M. de Charlus
451 : Tout à coup le patron entra, chargé de plusieurs mètres de grosses chaînes
452 : Je descendis et rentrai dans la petite antichambre où Maurice
453 : Comme il est simple ! jamais on ne dirait un prince
454 : Tout en me rapprochant de ma demeure, je songeais combien la conscience cesse vite
455 : Dans ce livre, où il n’y a pas un seul fait qui ne soit fictif
456 : Matinée chez la princesse de Guermantes – La nouvelle maison de santé dans laquelle je me retirai
457 : Quand Jupien eut aidé le baron à descendre et que j’eus salué celui-ci
458 : Mais c’est quelquefois au moment où tout nous semble perdu
459 : Ce n’était d’ailleurs pas seulement un écho, un double d’une sensation passée
460 : Un rayon oblique du couchant me rappelle instantanément un temps auquel je n’avais jamais repensé
461 : L’idée d’un art populaire comme d’un art patriotique, si même elle n’avait pas été dangereuse, me semblait ridicule
462 : Comment la littérature de notations aurait-elle une valeur quelconque
463 : Il n’est pas certain que, pour créer une œuvre littéraire, l’imagination et la sensibilité
464 : Certes, nous sommes obligés de revivre notre souffrance particulière
465 : Si je m’étais toujours tant intéressé aux rêves que l’on a pendant le sommeil
466 : Le Bal de têtes – À ce moment le maître d’hôtel vint me dire que, le premier morceau étant terminé
467 : Certes, dans les coulisses d’un théâtre, ou pendant un bal costumé
468 : Presque aussitôt après quelqu’un parla de Bloch, je demandai si c’était du jeune homme ou du père
469 : En plusieurs, je finissais par reconnaître, non seulement eux-mêmes, mais eux tels qu’ils étaient
470 : Il y avait des hommes que je savais parents d’autres
471 : Chose curieuse, le phénomène de la vieillesse semblait, dans ses modalités
472 : Mais après cette anticipation, revenons trois ans en arrière
473 : Encore la sensation du temps écoulé et de l’anéantissement d’une partie de mon passé disparu
474 : Du reste, il faut bien dire que cette ignorance des situations réelles
475 : Plus d’une des personnes que cette matinée réunissait
476 : Une dame sortit, car elle avait d’autres matinées et devait aller goûter avec deux reines
477 : Je regardai Gilberte
478 : Or, pendant ce temps, avait lieu à l’autre bout de Paris un spectacle bien différent. La Berma
479 : Cependant, je remarquai sans aucune satisfaction d’amour-propre, car elle était devenue vieille et laide
480 : Bloch s’étant approché de nous et ayant demandé, de la part de son Américaine
481 : La vie de la duchesse ne laissait pas, d’ailleurs, d’être très malheureuse
482 : Par moments, sous le regard des tableaux anciens réunis par Swann
483 : Mais comment puis-je vous parler de ces sottises
484 : Enfin cette idée de temps avait un dernier prix pour moi, elle était un aiguillon
485 : Maintenant, me sentir porteur d’une œuvre rendait pour moi un accident où j’aurais trouvé la mort
486 : Ce serait un livre aussi long que les Mille et une Nuits peut-être, mais tout autre

NB : les derniers volumes d’A la recherche du temps perdu sont posthumes, parus après la mort de Proust. Nous suivons l’édition originale, libre de droits (domaine public). Les éditions récentes publient des variantes à partir des manuscrits. Les études universitaires se réfèrent le plus souvent à l’édition Jean-Yves Tadié, parue dans la bibliothèque de La Pléiade en quatre volumes, chez Folio en sept volumes, en un volume Quarto Gallimard, et en version audio intégrale chez Thélème (111 CD).